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Exemple de coaching professionnel 1 : Recréer l’alliance

Dans cet exemple de coaching professionnel proposé à titre d’illustration, les personnes et contextes ont été modifiés afin de garantir la confidentialité. Si vous reconnaissez une situation identique dans le vécu de vos connaissances, c’est fortuit. Les mécanismes de résolution reflètent toutefois ce qui a eu lieu.

La consultante qui rétablit une alliance avec son client

Voici comment en une séance de 1 heure, une consultante a pu se mettre dans une disposition constructive pour sa prochaine rencontre avec son client.

La consultante me raconte comment les relations avec son client, une entreprise qu’elle a accompagnée pendant des mois pour redéfinir sa stratégie marketing globale, se sont dégradées dernièrement, quand leur DG a refusé sèchement une proposition de sa part.

Elle déplore que l’entreprise n’implémente pas la solution telle qu’elle a été conçue, et éprouve de l’agacement et de la tristesse vis-à-vis de cette situation et envers le DG. Ils sont en froid.

Le risque est donc que leur relation s’empire ou ne permette pas d’avancer dans le bon sens lors de leur prochaine réunion dans quelques jours.

Je lui fais clarifier sa mission : il y a une partie conception de la solution, et une partie accompagnement au changement type coaching. Dans ses termes, la solution est « son bébé », et elle s’estime « garante » de sa mise-en-œuvre.

Elle prend conscience au fil du questionnement, qu’il y a une confusion des 2 rôles qui lui incombent, et son besoin de contrôle lui font projeter des attentes sur le client qui créent cette crispation.

Nous représentons la problématique sous forme de constellation systémique en individuel. Cela lui permet d’aller ressentir la place de son client et l’ouvre à de nouveaux points de vue : l’influence de l’histoire personnelle de son client, la pression qu’il ressent par sa posture à elle, ce que son client a déjà accompli comme changement etc. Elle effectue un mouvement dans la constellation qui modifie l’énergie qu’elle y ressent.

Avec ce travail, elle retrouve l’empathie pour son client. Elle lâche ses attentes vis-à-vis de « son bébé », qui ne sont pas légitimes d’après le contrat de sa mission.

Ainsi, même si elle est triste que sa solution ne soit pas mise-en-œuvre, elle ne ressent plus de colère, et elle évite que ce problème vienne impacter au-delà de ce qu’il est, c’est-à-dire le sien. Être consciente de ce qui la dérange précisément aide à gérer les émotions générées. Elle retrouve également le désir et le plaisir pour cette mission. Et plutôt que de se crisper sur ce problème, elle peut diriger son attention vers son client avec une attitude plus ouverte.

Lors du feedback, la consultante me raconte comment son attitude ouverte et empathique lors de la réunion a permis au DG de lâcher également sa posture fermée, et de recréer l’alliance.

Cet exemple montre comment une séance d’exploration et de prise de hauteur sur une situation peut impacter positivement un projet et un système interactionnel.

C’est aussi un apprentissage durable, par exemple ici, ma cliente développe sa conscience de son investissement affectif dans ses relations et missions professionnelles, avec leur effet positif, en particulier ce qui lui procure du plaisir dans son travail, et leur effet négatif, celui de vouloir sauver les personnes malgré elles et de devenir leur persécuteur.

À la suite de cette expérience, elle pourra décider de mettre-en-œuvre des garde-fous, des espaces où elle pourra déposer ses réactions émotionnelles.

Il est possible également qu’elle travaille mieux l’alignement de ses contrats en amont, en explicitant clairement les frontières de ses responsabilités.

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