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Exemple de coaching professionnel 7 : Prise de parole en public

Dans cet exemple de coaching professionnel proposé à titre d’illustration, les personnes et contextes ont été modifiés afin de garantir la confidentialité. Si vous reconnaissez une situation identique dans le vécu de vos connaissances, c’est fortuit. Les mécanismes de résolution reflètent toutefois ce qui a eu lieu.

La personne perfectionniste sabotée par sa peur lors de prises de parole en public

Cette technico-commerciale me contacte pour travailler son inconfort lors des prises de paroles en public. Elle part sur le pack de 6 séances.

Séance 1

Lors de la 1ère séance nous explorons ce qu’il se passe lors des présentations en public, que ce soit dans le cadre de son travail mais aussi en famille.

Son stress peut provoquer des trous noirs, mal au ventre et le cœur qui bat vite, avec une voix qui tremble les 20 premières secondes.

Nous dissocions les étapes : avant / 20 secondes / exposé / questions-réponses / après.

  • Avant, elle relit, dédramatise et se motive, mais elle n’y croit pas.
  • Après, le discours interne s’exprime en « j’aurais pu », « j’ai été », et enfin « ça aurait pu être pire ».

Côté croyances et schémas de pensée :

  • Si elle réussit, elle minimise et c’est grâce à l’extérieur. Si elle se plante, « c’est normal ». La croyance juste serait « je progresse ».
  • Si elle rate 1 moment, alors c’est TOUT.

Ses ressources : La curiosité, l’évolution, la nouveauté, le sport, la lecture, la persévérance, le plaisir, l’envie d’améliorer ses points faibles.

Quand je lui demande de représenter graphiquement son problème, elle dessine un poison et un antidote, et la solution recherchée c’est que l’antidote grandisse pour être plus grand que le poison.

Les pistes de solution : accepter et reconnaitre ses qualités (« mes capacités sont là, je sais les utiliser »), intégrer que l’échec est un apprentissage, conserver 55% du stress qui est utile, les 45% de stress de censure n’étant pas utiles.

Note du coach : le fait qu’une personne perfectionniste ne recherche pas un score de 100% est souvent le signe d’un début de nuance dans la pensée.

À la fin de cette séance, les prises de conscience sont :

  • utilisation de nombreuses négations dans les phrases
  • auto-censure et image faussée de la réalité
  • « J’ai apporté moi-même les solutions, je peux m’aider moi-même »
  • Remplacer la quête de perfection par la quête de satisfaction

L’objectif du coaching est formulé ainsi : « J’éprouve un sentiment d’excitation positif quand j’échange. »

Indicateurs : Ce sentiment passe de 4 à 8 / 10, et la peur passe de 6 à 2 /10.

Les actions à la fin de cette première séance sont l’exercice quotidien de gratitude (lister 3 choses positives de la journée), lister 100 de ses qualités, s’entrainer aux exercices de respiration, et mettre en pratique lors de sa prochaine prise de parole en famille.

Séance 2

Lors de la 2ème séance, elle a très facilement trouvé 100 qualités.

L’antidote et le poison ne lui parlent plus, elle dessine maintenant une sorte de feu par-dessus lequel la confiance doit passer pour atteindre l’autre côté, mais elle ne sait pas comment.

Nous faisons une constellation systémique avec, au sol, les éléments : Cliente, Peur, Confiance

Voilà la configuration initiale

Exemple de coaching professionnel 7 -1

Je m’autorise à dialoguer avec les éléments : je mixe ici avec des exercices de dialogue intérieur.

— Peur : l’audience est devant moi
— Coach : Ma cliente déplore que vous l’empêchiez de réussir ses prises de parole, j’imagine que vous avez une bonne intention.
— Peur : oui, la protéger
— Coach : peut-être faites-vous un peu trop d’excès de zèle, qu’en pensez-vous ?
— Peur : en effet, je pourrais peut-être prendre moins de place et lui faire confiance. Je pourrais garder juste ce qu’il faut pour l’aider.

— Coach, à la confiance : ma cliente déplore que vous ne soyez pas très présente, qu’en pensez-vous ?
— Confiance : oui, je me sens toute petite, il faudrait que je grandisse mais je ne sais pas comment faire.


— Cliente : la peur prend toute la place entre moi et l’audience, la confiance me tourne le dos, elle est presque sortie du champ.

La cliente réorganise les éléments ainsi :

Exemple de coaching professionnel 7 -2

— Cliente : l’audience a disparu, derrière moi il y a la peur et la confiance qui me soutiennent. La confiance est encore petite mais elle est à sa place.

Nous clôturons la représentation.

Suite et fin

Après la séance, je m’interroge sur cette confiance qui ne sait pas comment grandir. Je me dis que peut-être tout est là et il suffit de lui laisser du temps.

Ma cliente m’appelle pour m’informer que notre 3e séance sera la dernière, elle souhaite capitaliser sur le travail accompli et laisser passer du temps pour que cela mûrisse.

La 3ème séance sert à clôturer le processus de coaching par un bilan, en reprenant le cheminement réalisé et formuler, ancrer les apprentissages.

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