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Émission Radio « La Chronique du Bonheur »- 24/11/2021

Invitée Adelyne ALBRECHT

Introduction

La chronique du Bonheur est une émission hebdomadaire diffusée sur Radio Canal Antilles RCA-RFI, animée par Victoria BONHEUR, pour faire (re)découvrir les thérapeutes et praticiens du bien-être en Martinique.

Dans l’émission du 24 novembre 2021 j’ai eu la chance d’y être invitée.

Les images vous aident à naviguer dans les différentes séquences de cette émission de 50 min.

Vous y découvrirez :

  • Ma vision du bonheur, à travers des philosophes et sociologues
  • En quoi le coaching peut vous aider à façonner votre bonheur
  • Quelques astuces pour s’entrainer à être plus heureux
Chronique du Bonheur
AA COACH et Victoria BONHEUR

Vous découvrirez également l’Artiste Peewaï,

Auteur compositeur interprète : https://www.peewai.fr

Avec, à 10 min et 45 min respectivement : « La plus belle page du catalogue » issue de son premier album, et « Il était une fois » à venir dans le deuxième album !

Peewaï

Également, une courte intro avec « Be Happy », et 2ème interlude avec « Il est où le bonheur » de Christophe Maé.

Bonne écoute !

Notes de préparation de l’intervention

Ma vision du bonheur

Je vais d’abord répondre pour moi-même, aujourd’hui :

Pour moi, c’est maximiser les moments où je suis dans le plaisir (ça se rapproche de l’hédonisme), et porter un regard global de bonheur sur ma vie.
Pour moi, c’est apprendre, être serein, être avec des gens, être seule aussi pour me nourrir la tête, être dans la nature, me nourrir l’esprit avec des lectures, réfléchir, entretenir ma liberté. Être dans des expériences nouvelles qui me font voir ce que je ne connaissais pas, qui me font expérimenter d’autres manières d’être, qui augmentent ma connaissance de moi et mon bagage de compétences.
C’est le processus d’enrichissement et d’évolution, à mon service pour ensuite être au service des autres (eudémonisme). Je n’aime pas m’encombrer donc j’aime porter les choses à l’intérieur de moi. J’aime comprendre et avoir une vision globale des choses. J’aime que les autres me reflètent la belle personne que je suis, par rapport à mes valeurs : travail sur moi et sur mon entourage.

Je propose d’ores et déjà une critique de l’injonction au bonheur, que l’on pourra par exemple trouver dans « Happycratie, Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies. » de Edgar Cabanas & Eva Illouz, respectivement docteur en psychologie et sociologue.

Cela afin de rassurer les personnes qui souffrent de cette injonction au bonheur. C’est ok de ne pas être heureux, et c’est ok de souffrir de la vie à sa manière.

Sur le bonheur, je propose 2 références :

Le bonheur s’obtient par une vie psychologiquement riche

Je suis confortée dans ma vision d’autant plus qu’une nouvelle étude va dans ce sens, et est reprise dans un article de Laure Coromines, sur le site ladn.eu, qui s’intitule : « Ce ne serait pas le bonheur qui rendrait les gens heureux »

En septembre 2021, des chercheurs en psychologie américains Oishi et Westgate, publient dans une revue de psychologie américaine une étude menée par sondage au sein de 9 pays. Leur conclusion est : une vie réussie serait avant tout une vie « psychologiquement riche. »

Je continue de citer des extraits de l’article :

Se confronter à l’altérité, se cogner au monde, aux autres. Les expériences en question n’ont pas besoin d’être drôles ou sexy pour être enrichissantes psychologiquement. Loin des mantras du développement personnel et des injonctions à prendre soin de soi, une expérience enrichissante prendrait aussi la forme d’une épreuve désagréable, voire douloureuse.

Vous pouvez ressentir de la souffrance tout en percevant de la valeur dans la façon dont votre expérience façonne votre compréhension de vous-même et du monde qui vous entoure.

Elle cite le philosophe Philippe Nassif « Multiplier les expériences va contribuer à simplifier et densifier ton être. C’est la meilleure manière de parfaire son individualité. Avec l’hédonisme (recherche du plaisir) qui ne mène que de jouissance en jouissance, il est difficile d’être heureux. Avec l’eudémonisme, entendu de manière un peu restrictive comme l’engagement vis-à-vis de quelque chose de plus grand que soi, le risque est de perdre de vue ce qui nous importe vraiment.» « Une vie à expériences multiples te permet d’éprouver ton fonctionnement et celui du monde. Elle s’obtient en se décalant régulièrement. En te confrontant sans cesse au monde, à sa difficulté, à son inattendu, tu peux t’oublier, ne plus être au centre des préoccupations. Et ça, c’est une définition assez solide du bonheur… »

Apports de Frédéric Lenoir

Vidéo de Frédéric Lenoir qui s’intitule « [PHILO] Comment réussir sa vie – Frédéric Lenoir » sur youtube (1h15, 2016)

F. Lenoir, docteur en sciences sociales, a écrit l’ouvrage « le miracle Spinoza » 2017 (philosophe du 17e s.)

Il commence en précisant que les gens naturellement heureux ne se soucient pas de la question du bonheur.

À vérifier : L’état actuel des sciences montre que 50% de notre bonheur dépend de notre patrimoine génétique, 10% des conditions extérieures, il nous reste 40% qui dépendent de nos choix et notre libre arbitre.

Sur la base de l’Éthique de Spinoza ; le moteur du changement est le désir, et c’est le discernement de la raison qui nous permet d’identifier les désirs qui sont justes pour nous.

Le bonheur chez les grecs antiques : état d’être durable et global d’épanouissement dans une vie qui a du sens fondée sur la vérité.

Il fait également référence aux philosophies bouddhistes et taoïstes.

Bonne nouvelle ! On peut être heureux sans connaitre la philosophie ! Quiconque tire leçon sage de ses expériences est un philosophe.

Il raconte l’évolution de la question du bonheur, son déclin d’abord :

Entre l’antiquité et aujourd’hui, il y a eu d’abord le christianisme et l’islam qui considèrent la souffrance sur terre normale (et méritée), puis le romantisme (fin 18e-19e) qui se nourrit des passions tristes et dévalorise le bonheur, et Kant, Freud, pour qui le bonheur est impossible. La philosophie (étymologiquement l’amour de la sagesse) enseignée dans les universités ne traite plus du bonheur.

Puis son retour :

Le bonheur revient à travers quelques auteurs isolés (Montaigne 16e, Spinoza 17e, Schopenhauer 19e…) et trois courants : la redécouverte des philosophes (stoïciens, épicuriens, Epictète, Sénèque etc), l’ouverture à l’orient par le bouddhisme et taoïsme, et le développement de la psychologie positive.

Il faut conscientiser le bonheur, afin de ne pas le remarquer uniquement quand il s’en va.

(Transition Christophe Mahé « Il est où le bonheur »)

Comment ce que je fais est utile pour accéder au bonheur

Autre référence : Vidéo youtube : J’arrête de râler: Christine Lewicki at TEDx LaRochelle
Elle finit ses journées en se disant « quelle journée de merde ! », elle a un déclic, décide de faire le challenge en 21 jours, il lui a fallu 4 mois. Elle partage 5 apprentissages sur comment elle a changé afin de ne plus avoir de raison de râler.

Quand c’est quelque chose comme « je veux être heureux », j’amène à cibler l’objectif : quoi, combien, pour quoi ?

En général les clients viennent car il y a un problème qui les pollue ou les bloque pour accéder à ce qu’ils souhaitent. Éviter la souffrance ou accéder à ce que l’on aime.

Soit on change la situation, soit on change sa manière de voir la situation (ou les deux).

Chaque problématique est différente, je vais donc donner un exemple récent : adolescente qui a changé (le covid, le stress du brevet à venir etc), a un air morose tout le temps. Objectif remonter les notes. La discussion a permis de la recentrer sur elle-même, puis la séance suivante elle a elle-même dessiné sa solution : regarder les points positifs de la journée, s’encourager le matin. Puis analyse des événements du matin et apparition de l’énervement : action de communication pour faire connaitre aux autres ce qui est bon pour elle. Finalement une partie des actions mise en œuvre, le reste se résout comme tout seul*, elle a demandé à arrêter car elle ne voyait plus en quoi elle allait mal.

(*) Les meilleurs coachings pour moi sont ceux où les problèmes semblent se dissiper d’eux-mêmes, la personne évolue naturellement et sans effort apparent ; il s’agit alors d’identifier comment la personne a influencé cette résolution, afin de capitaliser sur les apprentissages du coaching.

Beaucoup de personnes viennent 1 seule séance, la discussion permet d’éclairer la problématique, si bien qu’elles ne savent plus vraiment pourquoi elles sont venues.

On peut aussi parler d’aligner sa vie avec ses valeurs. Connaissance de soi, de ce qui est important pour soi (et pas d’après les autres), l’enrichir. Exploiter ses points forts et travailler dans une moindre mesure ses points faibles. C’est le chemin parcouru plutôt que la destination. Source de fierté d’avoir progressé.

3 méthodes complémentaires lors d’un accompagnement en coaching :

Le mental : mes pensées, actions et comportements à mon service. En mode conversationnel : détecter mes automatismes, mettre à jour ce que je recherche par mes comportements automatiques, les modifier pour qu’ils influencent en ma faveur.

Le ressenti : représentations symboliques, connexion au corps : cela permet des prises de conscience et/ou des ancrages.

Travail maison : soit des exercices, et aussi en fin de séance, actions à mettre en œuvre.

4 astuces pour développer le bonheur

  1. Connaitre ses valeurs

Estime de soi : mes actions sont en accord avec mes valeurs, et mon entourage est en accord avec mes valeurs. Si ce n’est pas le cas, dissonance cognitive, inconfort, développement de sentiments désagréables comme la culpabilité et dévalorisation de soi.

Connaitre ses valeurs (5 ou 10), leur donner une note, comment augmenter de 1 point 1 valeur.

« On est la moyenne des 5 personnes que l’on côtoie le plus »

2. Développer la Sagesse du philosophe (cf lenoir) :

  • Reconnaitre l’impermanence (philosophie bouddhiste) : tout est amené à passer, les souffrances comme les choses précieuses. Gratitude pour ce que l’on a chaque jour (eau courante)
  • La vie est faite d’adversité, apprendre des expériences. Ne pas se créer de souffrance non-productive « ce n’est pas normal, ce n’est pas juste », reprendre la responsabilité de notre manière de répondre aux événements, cela passe aussi par s’autoriser des périodes down (cf injonction au bonheur). Reconnaitre votre capacité à surmonter les épreuves, si vous êtes là aujourd’hui c’est que vous avez réussi, à votre manière. Si votre vie est trop facile « je n’ai pas de mérite car cela ne m’a pas coûté d’effort » : autorisez-vous à reconnaitre que vous gérez bien, qu’une partie de votre succès dépend bien de vous.
  • Et donc : 3 pensées positives tous les soirs (exercice de gratitude)

3. Alterner effort et repos, à l’échelle d’une journée, et période plus longue : on avance, on recrée un équilibre, on s’y repose, puis on repart. Ce sont les cycles de la motivation. Accepter que notre identité ne soit pas figée, s’autoriser à changer.

4. Hygiène : alimentation, exercice physique, sommeil

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